MURIEL MEYNLÉ, ARTISTE
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CITATIONS

Carrés voyageurs.
B. Alain Marie
16.05.05


Des yeux d’une couleur turquoise, comme un lagon transparent moucheté de coraux verts et bleus, vous surprennent de leur éclat intense. L’artiste a ce regard franc, cristallin, littéralement affûté, qui en dit long sur ses aspirations, sur les raisons qui lui donnent cette envie presque boulimique de peindre :son amour pour les couleurs chaudes, les textures raffinées, fruits des ambiances recueillies lors de ses nombreux voyages. Elle développe une collection d’émotions personnelles qui se nourrit de la découverte de pays mythiques aux civilisations riches comme le Maroc, l’Egypte ou l’Italie pour n’en citer que quelques-uns.
Ses influences, elle les trouve aussi dans les univers de la mode, de la musique, de la littérature et de l’architecture où elle se laisse guider par ses envies, puisant dans les palettes de couleurs et de formes graphiques les pièces constitutives de ses œuvres qui se transforment en de véritables puzzles, à la différence que les jointures sont fondues dans la toile. L’objectif de l’artiste est d’arriver à rassembler ces éléments issus de ces différents environnements, de faire en sorte qu’ils se rencontrent naturellement et qu’ils créent une nouvelle forme de vie, des compositions recherchées où les formes géométriques et des symboles sont agencés en une évidente harmonie. De la superposition de matières surgit l’inattendu. Des interventions mécaniques comme celle de frotter, enlever, remettre, rajouter, résultent des effets graphiques et picturaux particuliers qui procurent aux toiles leur texture soignée.
Des écritures et des symboles picturaux le plus souvent empruntés à l’histoire de l’art tracent des messages : la spirale, par exemple, figure chère à l’artiste qu’elle arbore aussi sur ses vêtements, ne sachant pas d’où lui vient cette vénération, avouant qu’il faudrait peut-être s’interroger sur sa signification d’un point de vue psychanalytique. Dans la tradition hellénique, la hiérarchie planétaire est figurée par une spirale, c’est la spirale du vide ou du devenir. La spirale symbolise les sublimations et précipitations successives qui ont lieu dans l’athanor, le chaudron alchimique, dans les enfers et dans l’olympe. La spirale est aussi la signature du grand maître barcelonais Gaudi, dont Muriel revendique l’influence ainsi que celle d’Hundertwasser qui après avoir peint sa première spirale en 1953 se tourne vers l’architecture en 1982, inspiré par Gaudi, justement. « La spirale signifie à la fois la mort et la vie. En partant du centre de la toile, on va de la naissance à la mort qui se trouve aux extrémités du tableau et inversement. »

En dehors de la symbolique propre à chaque œuvre, il est particulièrement intéressant de s’attarder sur le parcours artistique de Muriel Meynlé et de comprendre l’évolution de sa peinture car il s’agit d’un long cheminement. Elle commence à peindre à l’âge de 5 ans et fait de la peinture jusqu’à en être saturée, presque dégoûtée, obtenant sa licence d’Art Plastiques à Strasbourg. Puis pendant dix ans, elle va s’arrêter de peindre, réalisant une toile tous les deux ans. Elle en éprouve un sentiment de frustration car nous dit-elle « c’est comme en musique, on perd ses gammes !». En 2000, elle se rend à St’Art, seconde foire d’art contemporain française après la FIAC et c’est le choc. Elle est submergée d’œuvres qui entrent en résonance avec ses goûts et son esprit, « beaucoup de belles choses ». C’est le déclencheur, l’envie de peindre à nouveau. Elle démarre avec des natures mortes pour retrouver son aisance, se redonner des repères et pour alimenter son envie. « J’ai voulu réintégrer le milieu que j’avais carrément occulté, jusqu’au point de ne plus assumer dans mon métier les études artistiques que j’avais suivies ».

S’en suit un travail par séries, des thématiques précises qu’elle explore et décline. « Souvenirs d’Afrique » ouvre le bal en 2000, un bestiaire des animaux sauvages de la savane et des portraits d’indigènes, rapporté d’Afrique du Sud. « Certains prennent des photos pour immortaliser leurs instantanés de voyages, je préfère retranscrire mes souvenirs sur des toiles aux couleurs vives qui enveloppent le spectateur de sensations venues d’ailleurs ». Il est évident que Muriel Meynlé aime voyager et surtout ramener des valises d’émotions qu’elle s’empresse de retranscrire dans ses toiles figuratives . De l’Italie de Raphaël, elle crée en 2001 un Ange peu singulier. Tantôt mélancolique, caressant les cordes de sa muse guitare, tantôt pensif les yeux ailleurs, l’ange de l’artiste reflète ses pensées et se déclinent à travers les âges.
Puis c’est « Nature morte, pas si mortes que çà ! » avec ses couleurs roses, rouges, pourpres, cyan suivi des « femmes anges ou démons » et d’un série en 2003 d’autoportraits en grands formats où l’on découvre que le trait s’affine, que les regards des personnages gagnent en expressivité et en féminité. Elle réalise aussi une série en s’inspirant de Frida Kahlo que l’actualité cinématographique de l’époque porte à nouveau à la mémoire de notre société. En parallèle, elle est prise d’une frénésie de cœurs dans «Si le cœur vous en dit » qui sera une transition fertile entre la thématique des femmes et des portes de « Emportez-vous ! » présentées fin 2004. « Dans le cœur, on retrouve l’arrondi, la spirale, les courbes de la femme ». Avec les portes, on constate un double environnement, une hésitation entre un univers féminin, en courbes justement, mais avec des portes closes, fermées et un monde masculin où la rigidité et les droites s’expriment dans environnement plus éclaté, ouvert sur les détails, sur la mise en scène des éléments constitutifs des battants, sur les motifs en fer forgé dont certains rappellent beaucoup la spirale. On y découvre aussi des diptyques, l’effet visuel d’une porte qui pourrait s’ouvrir en deux parties.

L’exposition « Carrés voyageurs » en Mai 2005 à l’Espace G à Strasbourg marque un nouvel aboutissement, le passage peut-être définitif de la figuration à l’abstraction. Là où l’on reconnaissait encore des portes dans la série précédente, c’est un univers plus symbolique où des éléments constitutifs : ferrures, charnières stylisées sont détournés pour devenir des signes et des objets presque allégoriques. « J’aime l’idée de porter un détail d’un tableau pour en refaire un autre, j’aime glisser des messages où chacun fondera sa propre interprétation ». L’artiste parvient désormais à réaliser la prouesse de rendre ses toiles à la fois plus épurée d’un point de vue strictement plastique et visuel et plus complexe dans la signification, ou tout du moins dans la richesse de composition. On y retrouve des collages représentant des personnages célèbres ou emblématiques comme le Ché Guevara ou le Commandant Massoud qui ont marqué l’artiste par leur histoire singulière, on y découvre surtout des écrits, à l’image de ces poèmes qu’écrivait ou recopiait sa grand-mère et dont elle a hérité des cahiers de poésies. Comme de nombreux artistes qui entretiennent la nostalgie ou l’accumulation compulsive, Muriel conserve dans des boites des souvenirs, des images piochées ça et là et des fragments de textes. Elle écrit aussi des mots, dessine un symbole ou une courte phrase d’une écriture automatique presque illisible, pour parachever la toile et lui apporter un surcroît de signification, une intervention définitive qui va asseoir la composition pour qu’elle réponde à une logique et reflète un positionnement ordonné, celui qu’elle avait initialement décidé de donner à son œuvre en travaillant sur un vrai « rough », une esquisse préalable à sa création. Parfois cette écriture prend forme d’interrogation … « Quels rêves ? » figure sur l’une des toiles. Oui, quels rêves ?

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