Il est fonction de la peinture que vous allez utiliser. Plus le produit utilisé est liquide, plus le pinceau devra être souple, à l’inverse vous choisirez un pinceau à poils fermes pour l’acrylique utilisée sans eau. Vous n’êtes pas obligé d’utiliser un pinceau spécial artiste, les pinceaux pour bâtiment sont très bien et moins cher.
Pour étaler la peinture sur votre toile (ou autre support) :
Laissez vous aller à votre imagination du moment et utilisez une éponge (il en existe plein de variétés), un couteau, une brosse à dent, une raclette, une pomme de terre coupée en 2, des outils type spatule… vous trouverez d’autres idée
L’entretien des pinceaux :
Pour la peinture à l’huile : Bien laver les pinceaux à l’essence de térébenthine ordinaire ou white (plus économique) et finir par un lavage au savon. Pour la peinture acrylique : Un bon savonnage suffit. C’est contraignant mais c’est la seule solution pour garder son matériel en bon état.
Pour conserver la forme des pinceaux effilés :
Après le lavage, imbibez les poils d'eau puis lissez-les et glissez la mèche dans un cône de papier (tenu par de l’adhésif) préalablement préparé, en une nuit il a retrouvé sa forme.
Fabriquer un pinceau :
Stylet, vieux bout de bois, stylo à bille, plume, roseau, votre créativité n'a pas de limite.
Récupérez les poils d’un vieux pinceau « bâtiment » (les poils sont plus raides).
L’idée est d’enserrer les poils entre deux lattes de bois : - Sur une petite latte de bois (2cmx25 cm par exemple) mettez de la colle (époxy), étalez les poils dans la colle, espacez-les en fonction de ce que vous voulez obtenir comme effet, - Laissez une longueur hors colle en fonction de la souplesse souhaitée. - Mettez par dessus une deuxième latte de bois et serrez le tout avec du fil de cuivre (ou du fil de coton)
Pinceau éventail :
Il est très utile pour lisser, réaliser des fondus, des dégradés mais relativement cher. Il vous faut un pinceau rond. Vous écrasez la touffe de poils pour voir son étalement. L’idée est d’enduire la base de la touffe de poils de colle époxy et de maintenir serré. Plusieurs problèmes se présentent à vous : - Ne pas mettre trop de colle sans quoi les poils ne seront pas suffisamment souples, - La colle écrasée va se fixer à l’étau : * Pour éviter ça, il suffit de mettre sur la colle un petit morceau de fil plastique, - Etaler régulièrement la touffe de poils : * Utiliser deux petites plaquettes de bois (ou autre) pour enserrer les poils, le tout serré dans l’étau fera un bel éventail.
LA PALETTE :
Une solution pour ceux qui ne veulent pas s’embêter avec le nettoyage de la palette :
- Utilisez une ardoise, en plastique blanc, pour enfant. - Recouvrez-la d’un film alimentaire, ou mieux : glissez-la dans une pochette plastique. Ainsi lorsque votre palette est trop sale, il suffit de jeter l’emballage et vous retrouvez une palette neuve.
LE MELANGE DES COULEURS :
Mélangez vos couleurs avec un couteau de peintre ainsi vous ferez un dosage précis (et plus économique) des couleurs et vous n’abimerez pas vos pinceaux.
Conservation des couleurs :
A la fin de votre séance de peinture, recouvrir vos restes de couleur avec du film alimentaire et mettre à l’abri de la lumière.
- La peinture à l’huile (sans essence ou autre médium) peut se conserver plusieurs semaines. Si elle a été mélangée, vous la conserverez une petite semaine. - Pour la peinture acrylique : pas plus d’une semaine.
LES PRODUITS
Les essences :
Térébenthine : - ordinaire : pour laver les pinceaux (Le white spirit est plus économique), - bi-rectifiée pour mélanger aux couleurs Le white spirit : A n’utiliser que pour laver le matériel et les pinceaux. Les liants pour la peinture à l’huile :
La peinture à l’huile se comporte mieux si elle est additionnée d’un liant.
Il existe plusieurs sortes de médiums dans le commerce mais vous pouvez vous préparer une bonne base vous-même :
Dans un petit flacon, mettez 2/3 d’huile de lin (clarifiée) et 1/3 de térébenthine (bi-rectifiée).
Une fois votre mélange de couleurs effectué sur votre palette, ajoutez quelques gouttes de
votre préparation et mélangez à nouveau.
Sur internet vous trouverez tous les renseignements sur les médiums :
Ne jetez pas vos produits dans vos sanitaires (sauf si vous voulez faire plaisir à votre plombier et en plus vous polluez la nature).
En versant vos produits usagés dans un vieux bidon de 5 litres, vous êtes tranquille pour une bonne année avant d’aller à la déchetterie.
SECURITE
Attention avec l’utilisation des produits :
La peinture à l’huile, les acryliques ou alckides et surtout les essence (Térébenthine et autres white)
Quelles sont les doses toxiques ? Le mieux est de prévenir les risques en aérant la pièce où vous travaillez.
LA TOILE :
On peut acheter ses toiles toutes prêtes sur leur châssis mais on peut aussi les monter soi-même.
A qualité égale, on fait des d’économies mais surtout, si on loupe son œuvre, on peut apprêter le dos et exécuter une deuxième œuvre.
Si vous choisissez cette solution :
- La toile se vend par 2 m de large avec la longueur que vous voulez,
- Le châssis : ne vous lancez pas dans sa fabrication - trop de travail - vous les trouvez tout
prêts (et de bien meilleur qualité que les toiles toutes montées).
- Le montage :
Il vous faut :
* une pince spéciale pour tendre la toile (environ 20 €),
* une agrafeuse ou mieux de la semence de tapissier (+ un marteau). Prix de revient d’une toile P10 : Toile de lin : 6.60€ le m², Pour un P10 = 55x38 + la marge pour la fixation 4.5cm, soit 59.5 x 42.5 = 0,25m² 0.25 x 6.60€ = 1,65€ Le châssis P10 : 10.25€
Le P10 vous revient à : 1.65 + 10.25 = 12€.
Apprêter une toile :
Il vous faut du Gesso (avec 1l vous faites une dizaine de toiles P12)
1ère couche diluée (20% d’eau). Après séchage, léger ponçage.
2ème couche non diluée. Léger ponçage après séchage.
C’est prêt mais pour un fini doux (pas obligatoire) :
3ème couche additionnée de blanc de Meudon, 6 cuillères à soupe par litre de Gesso.
Léger ponçage après séchage pour finir. Le blanc de Meudon : avec 1kg vous couvrez une centaine de toiles.